Full text: Les merveilles de la gravure

    
    
164 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
Cérès, et le sentiment particulier qui pourrait per- 
mettre de distinguer la Vierge de la déesse manque 
le plus souvent. Pour justifier l’attention que l’on 
accorde aux eaux-fortes de Corneille Schut, il faut 
avoir égard au travail de la pointe; celle-ci est 
assez grasse ; maniée par un artiste de plus de goût, 
elle eût fourni sans doute des ouvrages de valeur. 
Francois Van den Wyngaerde, qui exerçait à Anvers 
le commerce d’estampes et dont le nom se trouve, 
avec l’abréviation exe. (excudit), au bas d’un grand 
nombre de bonnes planches de l'école, s'exerca 
aussi à manier la pointe. Sa maniére est difficile à 
déterminer, car il aborda tous les genres et fut tou- 
jours inférieur aux artistes qu'il reproduisit. La 
Sainte [amille, qu'il exécuta d'aprés Corneille Schut, 
est mal dessinée et sèchement gravée. On en peut 
dire à peu près autant d’une Fuite en Égypte, qu'il 
essaya, d'aprés Jean Thomas, peintre flamand peu 
connu, et qui maniait, lui aussi, l'eau- forte, 
avec plus de talent que la plupart de ses compa- 
triotes ; Van den Wyngaerde, d'une pointe fine el 
menue, à cependant gravé plusieurs sujets de ba- 
tailles qui n’ont que le tort d’être trop confus, et 
il parait vraiment habile dans deux estampes, 
l'une, d'aprés Rubens, Hercule et le lion de Némée, 
et l'autre, d'aprés J. Livens, le Portrait de Lucas 
Vorsterman ; sa pointe y semble bien encore un peu 
lourde, mais le caractère des maîtres est fidèlement 
traduit. Théodore Van Thulden avait étudié dans
	        
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