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LA GRAVURE EN ITALIE.
qu'aucun autre à éclairer, à cóté du texte, et à
commenter pour les yeux, la pensée de l'auteur,
comme les mots l'expriment pour l'intelligence.
En Italie la gravure sur bois fut plus lente
que dans les autres pays à acquérir une im-
portance véritable; bien que l'on trouve, dés la
premiére moitié du quinziéme siécle, plusieurs
spécimens de gravures sur bois italiennes, re-
connaissables uniquement à leur style, — aucun
de ces essais ne porte de dates certaines, — c’est
à la fin du quinzième siècle seulement qu'on voit
cette forme de l’art se produire sérieusement et des
artistes véritables s’en emparer. Jusque-là, elle
avait été aux mains d'artisans plus curieux d'édi-
fier les croyants que de se conformer aux règles
du beau.
Les plus précieux spécimens de la gravure
sur bois italienne, se rencontrent dans un livre
singulier, l’Hypnerotomachia Poliphilii, imprimé
à Venise par les Aldes en 1499, livre dans le-
quel sont développées, au milieu d'une série de
songes plus ou moins fantastiques, des réflexions
sur la beauté idéale ou sur la théorie de l'art.
Compose par Francesco Columna, cet ouvrage au-
rait couru grand risque de demeurer dans l'oubli,
s’il n’avait été orné d'excellentes gravures sur bois.
Exécutées d’une façon très-sommaire, mais avec
une sûreté d’outil qui dénote chez leur auteur une
science de dessin peu commune, elles reprodui-