le
1-
4
0
C
~ UU CD
LA GRAVURE EN ALLEMAGNE. 391
chés dans les ventes, nous sommes peu disposé à
partager cet enthousiasme. L'eau-forte réclame
une grande liberté d'exécution, et ce n'est point par
là que brillent les estampes de Schmidt. On dirait
plutót que l'artiste, cn se servant de la pointe, n'a
eu d'autre préoccupation que celle d'arriver à une
lutte impossible avec le burin.
Quoi qu'il en soit, J.-G. Willeet G.-Fr. Schmidt,
eurent sur l’art français, dont ils étaient venus
s’inspirer, une grande influence. Ils acquirent,
l'un et l'autre, une réputation qui éclipsa celle
de leurs confréres. Notreécole moderne de gravure
a vu son maitre, Bervic, étudier, dans l'atelier
de Jean-Georges Wille, suivre avec scrupule les
préceptes savants de l'artiste allemand, et, à son
tour, plus tard, transmettre fidèlement à ses élèves
les leçons qu’il avait lui-même reçues.
Après ces maîtres qui se sont pour ainsi dire
expatriés, l’Allemagne contemporaine peut encore
nommer avec fierté plusieurs artistes qui lui font
honneur et qui semblent avoir eu à cœur de rele-
ver dans leur pays natal l’art de la gravure bien
compromis. Christian -Frédéric Muller acquit,
gráce à l'estampe qu'il signa d'aprés la Madone de
Saint-Sixte, une réputation justement méritée;
M. Joseph Keller, entre autres planches excellen-
tes, prouva par la façon avec laquelle il interpréta
la célèbre fresque de Raphaël, la Dispute du Saint-
Sacrement, que les compositions de l’ordre le plus