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LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
les meilleures productions de l'artiste. Rowland-
son dissipa, en partie au jeu, à Paris, son patri-
moine. Quand ses ressources furent réduites à
peu de chose, sinon à rien, il eut du moins la
A sage pensée qu'il n'avait pas à prendre de meil-
D leur parti que de se remettre résolüment au tra-
| vail; il revint à Londres et suivit les cours de l’A-
i cadémie royale. Mais ses anciens penchants repre-
| nant le dessus le poussérent à de nouvelles folies.
Il lui fallait Paiguillon du besoin pour qu'il des-
sinât : toute sa vie s'écoula dans ces alternatives
continuelles de géne et de prodigalité. Devenu
vieux et infirme, ses facultés affaiblies par le
désordre plus encore que par l’âge, il tomba dans
l’indigence, et mourut le 22 avril 1827.
Georges Cruikshank, qui suivit la même voie
Al que les artistes précédents, vint un peu aprés eux ;
I il a attaché son nom à une immense quantité de
B vignettes d'un comique bien réel; si la politique
li le séduisit quelquefois et lui inspira quelques
bonnes planches, ordinairement il a préféré les
| scènes de mœurs et les sujets purement et fran-
Wi chement grotesques. En méme temps que son
hi frére Robert, il avait appris à dessiner chez son
n père, Isaac Cruikshank, et il resta si longtemps
i || sous la direction paternelle, qu'il ne signa ses ou-
| vrages que fort tard. Du reste, les travaux du père
IN et des deux frères sont assez semblables pour être
| difficiles à distinguer. Néanmoins Georges est le