Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE EN FRANCE. 271 
de Corfou, de Modon, de Candie, de Rhodes et une 
vue generale de la terre sainte et des lieux cir- 
convoisins. La gravure en est fort peu avancée; 
mais le dessin de l'architecture est étudié avec 
quelque soin et c’est pour cela que le graveur de 
1488, — l'on désigne sous ce nom l'auteur de ces 
planches, — mérite d’être mentionné honorable- 
ment dans un travail d'ensemble sur les artistes 
francais. Noël Garnier, qui le suit de près, graveur 
tout à fait primitif, signe la plupart de ses estam- 
pes de son nom ou de ses initiales. Ses copies des 
estampes d'Albert Dürer, de Georges Pencez et 
d'Hans Sebald Beham sont d’une faiblesse déplo- 
rable et ne témoignent d'aucun talent; et, si l'on 
songe au temps où il vécut, — il copia des es- 
tampes exéculées vers 1540, — on est en droit 
de le juger sévérement; à cette époque les bons 
modèles n'étaient pas rares, el il avait à côté du 
lui des maîtres excellents. Mais il ne sut pas pro- 
fiter de ce qui l’entourait, et son burin dénote une 
inexpérience sans excuse. 
Le premier graveur sur métal digne du nom de 
maître dont la France puisse s'honorer est Jean 
Duvet. Il naquit à Langres en 1485. Quelle qu'ait 
été l'influence de l'Italie sur son talent, l'artiste 
conserva son individualité native. Plus qu'aucun 
autre maitre Mantegna parail avoir eu ses sym- 
pathies, et la plus belle pièce de l’œuvre de Jean 
Duvet, le Martyre de saint Sébastien, se rattache à 
      
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
 
	        
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