Full text: Les merveilles de la gravure

     
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
274 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
sent les pieds du cadavre, les autres, plongées 
dans une contemplation fervente, se contentent 
d'adorer. Dans l’Annonciation, l'envoyé céleste 
contraste par le style avec la tenue modeste et 
recueillie de la Vierge, qui reçoit la nouvelle avec 
une sorte de terreur mélée de reconnaissance. 
Enfin Saint Paul étendu sur le dos, au milieu de 
ses soldats, semble lever les bras au ciel pour 
implorer encore la clémence divine. Or, par la 
justesse des mouvements et des expressions, ces 
figures montrent quelle était l'habileté du maitre 
à rendre les sentiments d'un ordre élevé, à donner 
un accent de grandeur à la beauté, toutes choses 
qu’on chercherait en vain chez les premiers gra- 
veurs français. 
Au seizième siècle, la gravure prit en France une 
très-grande extension. Les artistes qui manièrent la 
pointe ou le burin, chacun d’eux faisant preuve d’ap- 
titudes originales, sont fort nombreux, même sans 
y comprendre ceux de l'école de Fontainebleau. 
Pierre Woeiriot, artiste lorrain, se souvint dans 
les scènes qu'il exécuta d'après ses propres des- 
sins, de son prédécesseur Jean Duvet. Lui aussi 
couvrit ses figures de travaux beaucoup trop mul- 
tipliés. Tous ses portraits ne dénotent pas non plus 
la même science de dessin, mais on le juge favo- 
rablement devant les planches qui reproduisent 
les traits de Louise Labbé, de François de Sero- 
court, d'Antoine Le Pois ou le sien. Mieux ir viré
	        
Waiting...

Note to user

Dear user,

In response to current developments in the web technology used by the Goobi viewer, the software no longer supports your browser.

Please use one of the following browsers to display this page correctly.

Thank you.