Full text: Les merveilles de la gravure

      
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
  
  
292 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE. 
révéler les froides gravures exécutées par lui d'a- 
près des compositions sans beauté ni grandeur. 
Léonard Gaultier, qui grava un nombre peut-être 
égal de vignettes et de portraits, fut le contem- 
porain, et. pour ainsi dire, le rival de Thomas de 
Leu. Vivant à côté l’un de l’autre, souvent ces 
deux artistes firent les portraits des mêmes per- 
sonnages. Mais chacun y mit son talent propre. 
Léonard Gaultier eut le travail moins serré que 
Thomas de Leu. Ses tailles sont plus espacées et 
plus grosses ; la physionomie des gens est égale- 
ment bien observée et le dessin aussi précis ; seule- 
ment l'aspect en est plus dur et moins agréable. 
Briot, Jean Picard et Jaspar Isac, imitateurs de 
la manière de Thomas de Leu et de Léonard Gaul- 
tier, cherchèrent, mais sans succès, à reproduire 
les œuvres des habiles dessinateurs de crayons du 
seizième siècle. Ils dessinent péniblement et gra- 
vent avec une lourdeur impardonnable ; c'est à 
peine si la physionomie du personnage ressort du 
métal, tant l’interprétation est maladroite et la 
gravure pesante et dure. Jacques de Fornazeris, 
qui pourrait bien être le mème qu’Isaïe Fournier, 
d'après lequel Thomas de Leu a gravé, rappelle le 
maitre mieux qu'aucun autre contemporain. Son 
burin délicat a reproduit assez exactement quel- 
ques dessins francais du seiziéme siècle, et gravé 
d'assez nombreuses vignettes, heureusement con- 
cues ; enfin, Jacques Granthomme et Charles Mal-
	        
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