500 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
Il exécuta dans ce genre un certain nombre de
planches qui accusent de la géne et rappellent
assez la maniére de Thomassin, pour montrer
quelle fut l'influence du maitre sur l'éléve, in-
fluence qui disparut bientót du reste lorsque Cal-
lot, instruit des procédés et livré à lui-mème, eut
acquis la manière franchement personnelle qu’il
ne quitta plus dans la suite. Fixé pendant quelque
temps à Florence, Callot fut distingué par Cosme Il
de Médicis, qui l’attacha à sa personne et le char-
gea de graver la Pompe funèbre de la reine d'Espa-
gne. Or, s'étant acquitté de cette tâche à son hon-
neur, ce premier travail important commença
à établir sa renommée. Mais une invention qui
devait prospérer acheva de l'affermir. Désireux de
quitter la gravure au burin et de s'exercer dans
un genre plus conforme à son esprit ingénieux et
fécond, à son imagination vive et ardente, il s'ef-
forca de trouver un mode d'expression plus expé-
ditif et moins pénible. La gravure à l'eau-forte
avait, il est vrai, été pratiquée avant lui par
Albert Dürer, par le Parmesan et par quelques
autres artistes; cependant les moyens d'exécu-
tion étaient médiocres, peu sürs. Ce fut donc à
les perfectionner qu'il s'appliqua. A l'aide d'un
vernis dur et fondant passé sur une planche de
métal chauffée assez fortement, il obtint une sur-
face uniformément plane sur laquelle, avec une
pointe, il put dessiner comme il l'eàt fait à la