Full text: Les merveilles de la gravure

      
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
     
  
à 
an 
de 
Lr- 
la 
  
LA GRAVURE EN FRANCE. 301 
plume sur le papier. Son genie fit le reste. Ayant 
abandonné absolument le burin pour ne plus se 
servir que dela pointe et de l'eau-forte, il exécuta 
à Florence plusieurs planches de cette manière, 
et rentra en Lorraine en 1622, précédé d’ue bril- 
lante réputation. Il grava alors deux suites de 
douze pièces, la noblesse et les gueux, où se mon- 
trent toute la distinction de son talent, tout l’es- 
prit, l’imprévu de sa pointe. À Paris, où il vint, 
en 1629, il retrouva son compatriote Israël Hen- 
riet, qui exerçait le commerce d’estampes et qui, 
ainsi que presque tous les marchands, était en 
même temps graveur; il commença dans cette 
ville le portrait d’un célèbre amateur d’estampes, 
Charles Delorme, charmant travail qu'il acheva 
l'année suivante, lorsqu'il fut retourné à Nancy. 
En 1655, lors de l'entrée de Louis XIII dans la 
capitale de la Lorraine, notre graveur se signala 
par un noble et fier patriotisme. Le roi, instruit 
du talent de l'artiste, proposa à Callot de graver 
le siége de Nancy. Callot refusa sans hésiter, et la 
réponse qu'il fit au roi nous à été transmise par 
Félibien, en son texte méme : « Sire, je suis Lor- 
rain, dit-il, et je crois ne devoir rien faire contre 
honneur de mon prince el de mon pays. » Pour 
témoigner d’une façon plus formelle encore l'hor- 
reur que la guerre lui inspirait, il inventa et grava, 
de la pointe la plus fine et la plus mordante, la 
fameuse suite connue sous le titre des Misères de 
  
  
 
	        
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