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LA GRAVURE EN FRANCE. 335
originalité. Nicolas Pitau montra plus de feu dans
le portrait de Benjamin Prioli que dans aucune
autre de ses estampes. On retrouve dans cette
planche Vinfluence de son compatriote Gerard
Edelinck, et comme un souffle de.la grande école
inaugurée à Anvers sous l'autorité de Rubens ;
Pierre Lombard, né à Paris, subit lui aussi l'as-
cendant d’Edelinck et gagna aux leçons de ce
maître une manière colorée qui sied bien aux
portraits du gazetier de Hollande, Lafond, d’après
Henri Gascard, et aux reproductions des belles
peintures de Ant. Van Dyck. Antoine Trouvain, né
à Montdidier, vers 1666, suivit également les mê-
mes préceptes, et il s’en trouva bien ; ils le dirige-
rent dans son admirable portrait de René Antoine
Houasse qui lui valut le titre d’académicien,
et qui aujourd’hui encore est considéré comme
son meilleur ouvrage. François Spierre et Jean
Louis Roullet, pour ne s'étre pas assez préoccupés
du dessin, pour avoir trop souvent copié des ta-
bleaux sans valeur, n'ont point acquis toute la
réputation que leur talent de graveur leur eût
peut-être méritée. La seule pièce de Spierre, à la-
quelle’on accorde avec raison de l’estime, est la
Vierge et l’Enfant Jésus, d’après Corrége. D'autre
part, quand on aura cité dans l’œuvre de Roullet
les portraits de Lully et du marquis de Beringhen,
d'après Mignard et celui de Cam. Letellier d’après
Largillière, on aura mentionné, croyons - nous,