Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE EN FRANCE. 537 
éditeur moderne a délibérément attribué les com- 
positions à Nicolas Poussin. 
Louis de Boullongne et Michel-Ange Corneille, 
suivirent dans leurs estampes la même voie que 
dans leurs peintures, et nulle part ils ne montrè- 
rent une originalité saisissable. Comme leurs ta- 
bleaux, leurs compositions gravées reflètent une 
grande admiration pour les œuvres de Poussin, en 
méme temps qu'elles donnent une assez pauvre 
idée de leur imagination et de leur savoir. Simon 
Guillain qui fut un des douze anciens de l'Acadé- 
mie de peinture, n'a laissé comme graveur qu'une 
suite de cris de Bologne, d’après A. Carrache; et 
réellement, il lui faudrait quelque autre chose 
pour lui assurer dans la gravure un rang égal à 
celui que ses tableaux lui ont valu dans la pein- 
ture. 
Un paysagiste, Francisque Millet, fit mordre trois 
eaux-fortes, à présent très-rares, et assurément di- 
enes de ses peintures ; elles sont supérieurement 
composées et donnent une juste idée de la cam- 
pagne romaine ; l’artiste a su exprimer, aussi bien 
avec la pointe qu’avec le pinceau, les nobles beau- 
tés de cette fière nature qui a ému et inspiré tant 
de peintres. Enfin, Claude Lefèvre, peintre de por- 
traits du plus grand talent, a gravé deux ou trois 
pièces qui suffiraient à lui assurer une réputation 
si ses peintures n’existaient pas. Son propre por- 
trait, exécuté avec une liberté magistrale qui fait 
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