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LA GRAVURE EN FRANCE. 351
grava le Toton, la Ratisseuse et la Gouvernante,
estampes dessinées avec correction et d’une har-
monie d’aspect on ne peut mieux appropriée aux
ouvrages reproduits. Laurent Cars, Charles-Nicolas
Cochin, Fillœul, Lebas et Surugue s'inspirérent
également des tableaux de Chardin. Or, soit que
le maître ait lui-même surveillé ses graveurs, soit
que ceux-ci séduits par les œuvres franches et
solides du peintre, en ait bien pénétré tous les
mérites, on peut dire, sans crainte d’être démenti,
que peu d’artistes trouvèrent, chez leurs contem-
porains des interprètes aussi intelligents.
Plusieurs peintres français du dix-huitième
siècle, mirent eux-mêmes la main à l’outil, et
firent mordre quelques eaux-fortes tout à fait con-
formes à leurs œuvres peintes. Les Coypel,
Noël (1628-1707), Antoine (1661-1722), Noél-Ni-
colas (1688-1754), et Charles- "Anteine( $60. 1752},
— maniérent l'eau-forte. Aucun d'eux ne laissa
de planches dignes d'étre remarquées. Leurs ou-
vrages en ce genre ne dépassent jamais d'ailleurs
les proportions du croquis et l'on s 'exposerait à
des jugements fort injustes sur ces peintres si l'on
interrogeait seulement des ouvrages inventés à la
hâte, sans façon, improvisés pour ainsi dire au
courant de la pointe, sur le métal. Honoré Frago-
nard, dont les nombreuses peintures, longtemps
négligées, sont aujourd'hui l'objet d'une faveur
exagérée, était un graveur adroit, qu'on doit