563
LA GRAVURE EN FRANCE.
Le et singulièrement agréables, se laissa dominer, à
‘@, | un moment venu, par une influence mauvaise qui
ne changea tout d’un coup sa manière et sembla para-
er lyser ses facultés. Autant les estampes qui ornent
à les Chansons de Laborde, le Jugement de Paris,
n- poëme de Imbert, ou le Bon militaire, de Boussa-
n- nelle, petillént d'esprit et sont facilement compo-
n- sées, autant prétentieuses et emphatiques sont les
ol- planches destinées à accompagner la Sainte Bible |
ce ou les Métamorphoses d'Ovide. A l’époque où Mo- |
et reau composa les vignettes de ces derniers ouvra-
j- ges, David régnait en maitre et la réforme opérée |
id dans les arts par ce grand artiste modifiait profon- |
S- démentle goüt et les habitudes de l'Ecole fran-
S- | caise. Moreau le jeune, nullement préparé. pour
ur une discipline si différente de celle qu'il avait
S. suivie depuis ses débuts, se maniera ; il voulut
e, suivrel'entrainementde la mode, et dans cette ten-
r= tative il perdit tout, ou à peu prés, ce que son |
IE talent avait de fin, de vif, de subtil et d'élégant. |
n- Si quelques dessinateurs de vignettes nous ont |
rs | laissé sur la décoration intérieure des apparte-
8, ments au dix-huitième siècle des documents irré- |
is cusables, les ouvrages de ces artistes ne fourni- |
ès raient pourtant pas des indications suffisantes aux |
; architectes desireux de s’inspirer de cet art et d’en |
16 faire leur profit; mais des ornemanistes de profes-
et sion, entre autres Gilles-Marie Oppenort, Juste-Au-
rèle Meissonnier, Babel et Baléchou dessinèrent et