nde
'ent
| de
CCS
les
On
tes,
spi-
et,
1tre
ses
t et
ra-
son
„et
ur-
iet
LA GRAVURE EN FRANCE. 567
incomparables de l’antiquité et de la Renaissance
et de les faire apprécier et aimer. En gravant quel-
ques œuvres de Poussin, en inventant des compo-
sitions imaginées et peintes dans la manière du
grand artiste, Jean-François Peyron avait déployé
non moins de zè'e pour la même cause, et, les
voies ainsi préparées, Joseph-Marie Vien eut pu,
avec l'autorité de son talent, entraîner tous les
jeunes esprits, et gagner lui-méme ce grave procés.
Mais il n'osa pas aborder cette noble tiche; elle
l'intimida ; et son seul mérite en cette affaire est
d'avoir guidé les premiers efforts de l'artiste au-
quel il était définitivement réservé de rendre
l'art francais à des destinées glorieuses, mieux
encore, de gouverner en dictateur, en despote le
goût de l’école pendant un long espace de temps.
Ce peintre, Jacques-Louis David, sous la discipline
de qui vinrent se ranger tant d'éléves, chose sin-
guliére, fut, peut-étre, le seul des grands maitres
qui ne s’attacha pas des graveurs empressés de
se consacrer à la reproduction de ses ouvrages,
avides de partager sa renommée.
La Révolution absorba tellement les esprits que
l’art fut exclusivement occupé, aussi longtemps
que dura la République, à retracer les faits de
chaque jour. Les graveurs, jaloux principalement
de tenir le public au courant des événements, em-