382 LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
pagné d'une inscription se terminant par l'année
1425, fut regardé comme la premiere estampe
xylographique. A présent cette date est donc dé-
passée de cinqans, et ilest probable que de nouvel-
les recherches et d'heureuses découvertes permet-
tront un jourde faire remonter de quelques années
encore l'invention de la gravure. Mais, au point
de vue historique, cette question, à bien prendre,
n'offre aux artistes qu'un intérét secondaire. Pour
eux, en effet, le début réel d'un art se marque
seulement au jour où une œuvre vraiment belle se
manifeste. Or, il faut l’avouer, ce n’est pas le
cas de ces images pieuses exécutés par de fort
pauvres artistes, plus préoccupés évidemment de:
produire une figure capable, selon eux, d'exciter
la dévotion, que de mettre au jour une véritable
ceuvre d'art.
Le travail du graveur sur bois consiste à enlever
avec un oulil trés-tranchant, toutes les parties du
buis ou du poirier, que le dessinateur n'a pas cou-
vertes de travaux ; il doit suivre trait pour trait le
dessin de l'artiste, en ereusant les blancs, en mó-
nageant les noirs. Il n'a, à proprement parler, à
faire acte de personnalité, que lorsque les tailles
ne sont pas indiquées ou qu’un simple lavis donne
le modelé d'une figure ou d’un objet. Les outils
dont se servent les graveurs sur bois se nomment
burins, échoppes, pointes, fermoirs, gouges, maillet
et racloirs.