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LA GRAVURE EN ITALIE. 35
révélent pas des qualités bien frappantes. Exécu-
tées sous les yeux du maitre, ou du moins inspi-
rées par sa maniére, si elles témoignent d'un
savoir particulier et d'aspirations élevées, aucune
ne s'écarte de la routine de l'école au point de
laisser apercevoir une personnalité réelle : ce sont
œuvres de disciples dociles faisant bon marché de
leur originalité. Pas toujours cependant, car
lorsque cette originalité semblait moins néces-
saire, les élèves de Mantegna l’affirmèrent en traits
décisifs ; nous voulons parler des ornements et
des arabesques, qu’ils surent disposer avec une
grâce et une habileté merveilleuses. Ils avaient
sous les yeux les sculptures admirables répandues
à profusion dans les églises et dans les palais de:
l'Italie du Nord ; enlacements réglés et variés en-
tourant les portiques, décorant les tombeaux,
courant en frises sur les monuments. Dans ces
travaux où l’imagination est seule en jeu, où la
forme humaine, lorsqu’on en fait usage, se ploie,
sans préjudice pour l’art, à des exigences spé-
ciales, aux caprices de l'artiste, les éléves de Man-
tegna, libres de donner carrière à leur imagina-
tion, et, tout en restant fidèles aux principes de
leur école, inventèrent et multiplièrent des œuvres
durables et transmirent au loin avec leurs estampes
quantité d’arabesques charmantes, que sans eux
on ne pourrait admirer ailleurs qu'à Venise,
Vérone ou à Padoue.
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