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LA GRAVURE EN ITALIE. 05
au rôle modeste d’interprète. Ils étaient peintres
pour la plupart, et l’on doit supposer qu’ils esti-
maient assez leurs productions pour les graver
de préférence à d’autres. En tout cas, mème
lorsqu'ils ont emprunté à autrui leurs compo-
sitions, ils se sont distingués par un cachet
particulier qui accuse leur personnalité et montre
la part de leur originalité.
Girolamo Mocetto, dont la vie est à peu près
inconnue, fut à la fois peintre et graveur. Plusieurs
tableaux signés de son nom en toutes lettres ne
donnent point une haute idée de son talent comme
peintre ; ils ne brillent ni par l'originalité, ni par
une grande entente de la composition. En revan-
che, ses estampes le font connaître sous un jour
plus favorable. Quoique d’un burin un peu âpre
et assez inexpérimenté, elles prouvent du savoir
et un sentiment de dessin fort élevé. Reproduisant
avec une grande habileté des compositions dans
le goût de Mantegna, Mocetto s'inspira quelquefois
de cet artiste et refléta aussi la majesté de certai-
nes œuvres de Jean Bellin. Ces estampes ont êté
exécutées sans doute sur un cuivre très-tendre, à
quoi il faut attribuer leur extrême rareté. Cepen-
dant si les plus riches collections n’en possèdent
qu'un très-petit nombre, le Cabinet des estampes
de Paris, à lui seul, en peut montrer plus que
tous les autres réunis. Deux planches, Judith et
Holopherne, Bacchus assis au pied d’un cep de vigne,