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LES MERVEILLES DE LA GRAVURE.
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et nous aurons l'occasion de la répéter encore. Or Ma
les graveurs suivirent la marche générale de l'art S01
en Italie, et, aprés avoir profité avec enthousiasme eo
de l'invention récente, aprés avoir produit des la
ceuvres dans lesquelles le sentiment de la forme de
et de la couleur est exprimé avec une habileté pr
exceptionnelle, ils semblérent tout à coup entrer
dans le repos et rester inactifs. Aussi la distance Su
qui sépare les maitres du quinziéme siécle et du
tal
commencement du seiziéme de leurs successeurs qu
immédiats est immense, et la saveur qui se dé- qa
gage des travaux de l'école primitive s'évanouit de
sans retour. Au dix-septième siècle, un artiste
Le
flamand, Valentin Lefèvre, passa la plus grande i
partie de sa vie à Venise, oü il grava d'une pointe rei
assez fine les plus belles pages du Titien et de Paul da
Véronèse. Cependant ces estampes, traitées en rai
simples croquis, donnent bien les compositions de col
ces grands artistes, mais non l'effet puissant, un
irrésistible, ni la splendide couleur de leurs ta- bk
bleaux. qu
L'école vénitienne compte encore un artiste d’un cel
ordre élevé quoique dans un genre secondaire, le tio
paysage; mais, pour cela, il faut arriver au dix- |
huitiéme siécle. Nous voulons parler de Cana- Ve
letto, qui fiL passer sur le cuivre, à l'aide de sa qu
pointe magique, le charme de ses tableaux. Dans ét
ses nombreuses vues de Venise, pleines de vives de
clartés et d'ombres douces, les personnages bercés