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LA GRAVURE EN ITALIE. 45
dans les gondoles, se promenant sur la place Saint-
Marc ou gravement assis sous le palais du doge,
sont supérieurement groupés et touchés; chaque
coup de pinceau est un brillant trait d'esprit, et
la température sans rivale de Venise, la limpidité
de l’atmosphère, la pureté de l’air, l'artiste a ex-
primé ces mille choses indéfinissables avec une
merveilleuse vérité, avec un bonheur étonnant.
Sur les murailles de nos musées, en un mot, les
tableaux de Canaletto semblent éclairer les œuvres
qui les avoisinent et transportent ceux qui les re-
gardent dans ce beau pays des horizons dorés et
des palais de marbre, de la lumière et du soleil.
Les mêmes qualités, à un degré moindre cependant
— la pointe étant moins propre que le pinceau à
rendre la magie du clair-obscur — se retrouvent
dans les eaux-fortes du maître. Canaletto n’appa-
rait toutefois que comme une exception dans l'é-
cole vénitienne des derniers temps, et s'il setrouva
un peintre, Guardi, qui chercha à imiter ses ta-
bleaux, on ne peut citer le nom d'un seul graveur
qui ait tenté de s'inspirer de ses eaux-fortes ;
celles-ci demeurent donc comme une manifesta-
tion isolée.
Tandis que Canaletto retracait les quartiers de
Venise les plus fréquentés et les plus pittores-
ques, un peintre qui jouit d’une réputation peut-
être exagérée gravait ses compositions ou celles
de son père et faisait preuve d’un talent véritable.