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LA GRAVURE EN ITALIE. 50
seizième siècle, coiffé d’un toquet à plumes, le
bourreau remet le sabre dans le fourreau, et Sa-
lomé, portant la tête de saint Jean sur un plat,
suit Hérodiade qui s'enfuit. Cette composition,
bien agencée, est d’un certain goût qui fait souve-
nir d’un petit croquis égaré dans le volume des
dessins de Léonard acquis, il y a quelques années,
par le musée du Louvre, et sans conteste de la
main de cet artiste. Les deux autres estampes que
l’on attribue également à Cesare da Sesto sont
d'un tout autre genre ; elles représentent une Biche
couchée dans un ilot et un Cerf broutant. Qu’elles
aient élé gravées par l’auteur de la Décollation de
saint Jean-Baptiste, c’est possible, mais dessinées
par lui, assurément non.
Avant de quitter les artistes primitifs de l’école
milanaise, disons un mot d’un précieux volume con-
tenant des estampes sur bois. D'un dessin exquis,
elles se rattachent tout à fait à l’école que dirigea
Léonard de Vinci. Ce volume, relatif à sainte Vé-
ronique, a été imprimé à Milan en 1518 ; sur dix
estampes qu'il renferme, trois particulièrement
semblent dessinées par Luini, tant le dessin en
est suave et l'expression tendre. Ce sont celles qui
précédent les livres III, V et VI, c'est-à-dire le
Christ et sainte Véronique lisant, un Ange quidant la
main de sainte Véronique écrivant et Sainte Véro-
nique agenouillée devant un ange qui tient un livre
dans lequel elle lit.