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LA GRAVURE EN ITALIE, 55
égard au résultat obtenu, le premier qui sut obte-
nir de la gravure à l'eau-forte tout ce qu’elle est
capable de donner. Albert Dürer, et avant lui plu-
sieurs autres artistes, avaient ulilisé ce procédé,
mais sans lui rien demander de plus que ce qu'il .
était alors apte à exprimer. En tracant un dessin
sur le vernis, la pointe ne doit jamais chercher à
contrefaire le travail du burin ; elle a sa mission
propre, laquelle consiste à transmettre des épreuves
nombreuses d’un même dessin, inventé par le
peintre, exécuté prestement et livré aux regards
sans l'intermédiaire toujours dangereux d'un in-
terpréte. L'eau-forte est par excellence la gravure
des peintres, et qui sait dessiner peut savoir aisé-
ment graver à l’eau- forte. Francesco Mazzuoli
trouva done dans ce procédé des ressources in-
connues avant lui. Si les planches qu’il signa, des-
sinées avec élégance et distinction, révèlent de
l'insouciance pour la pureté et. le fini, elles ren-
ferment toutes les qualités du peintre : la gráce,
le charme et une sorte de beauté qui ne recule
point devant les allures fières et hardies, les formes
élancées et sveltes. Elles attestent aussi une en-
tente du clair-obseur qui avait échappé aux prédé-
cesseurs du Parmesan, et voilà par où elles se
rattachent à l’école qui vit naître Corrége. L’in-
fluence directe de cet artiste de génie y est mani-
feste. Les sujets religieux conviennent moins au
Parmesan que les compositions mythologiques.