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LA GRAVURE EN ITALIE. 59
til dénote encore de l'inexpérience. Ces deux ar-
tistes semblent mériter peut-être un jugement
sévère ; mais à côté d’eux débuta un graveur que
ses œuvres placèrent dans la suite au premier
rang des maîtres de la gravure. Marc-Antoine
Raimondi naquit à Bologne; il travailla sous les
yeux de Franc. Francia, apprit de lui les premiers
éléments de son art et reproduisit d’abord les des-
sins de son compatriote. C’est plus tard, après
avoir acquis, en copiant les estampes d’Albert Dü-
rer, une science consommée du dessin et une pra-
tique sévère du burin, qu'il songea à se consacrer
à peu près exclusivement au service de Raphaël,
et lorsque nous nous occuperons de l’école ro-
maine, le moment sera venu d’insister sur les
mérites du plus célèbre des graveurs bolonais, et
nous constaterons aussi l'influence que Marc-An-
toine exerca sur toute l'école dont il fut le fonda-
teur et le chef. À vrai dire, l’école bolonaise de gra-
vure ne prit d’importance réelle qu’à la fin du
seizième siècle. Immédiatement avant les Carrache,
à Bologne, des artistes maniaient déjà le burin,
et précisément dans le goût que les Carrache de-
vaient développer. Bartolomeo Passarotti, Camillo
Procaccini et Domenico Tibaldi appartenaient à
une confrérie où artistes et ouvriers se confon-
daient ; mais ils la quittérent et en établirent une
rivale. Passarotti la dirigea. Cependant ces artis-
tes, dont la manière était rude, le dessin un peu