Full text: Les merveilles de la gravure

   
LA GRAVURE EN ITALIE. 67 
nombrables dessins, sont remplies des mêmes 
qualités et des mêmes défauts. On n’y applaudira 
pas plus la sûreté du goût que l’intelligence dis- 
tinguée de l’art ; une exécution habile et expédi- 
tive y tient lieu de correction dans le dessin, de 
science et de noblesse dans l'invention. 
Rome. — À Rome, la gravure ne trouva pas 
des adeptes aussi empressés que dans les autres 
villes de l’Italie. De même que la peinture ne se 
produisit, dans celte ville, que tardivement, la 
gravure mit quelque temps à se manifester, et celui 
qui fonda l’école romaine est un Bolonais. Il se 
nomme Marc-Antoine Raimondi. Nous en avons 
déjà parlé, mais à un moment où il cherchait en- 
core sa voie, où il hésitait sur la route qu’il avait 
à suivre et se montrait irrésolu, allant de l’école 
de son maître Francia aux ouvrages des peintres 
vénitiens, et même acceptant, quant à l’exécution, 
l’influence d’Albert Dürer dont les estampes ve- 
naient de pénétrer en Italie. Mais à peine fut-il ar- 
rivé dans la ville éternelle, attiré par la réputa- 
tion de Raphaël, que sa manière prit une forme 
décisive. Guidé par Raphaël, il grava Lucrèce se 
perçant le sein avec une telle perfection, que le 
maitre songea tout de suite à s'attacher un gra- 
veur aussi habile et, à ce qu’il semble du moins, 
lui donna la mission exclusive de multiplier ses 
œuvres. Les travaux de Raimondi se succédèrent 
    
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
  
  
	        
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