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la culla, e al sacro fonte levossi dalle man trionfanti del gran Luigi XIV, che gli avea imposio il suo nome, pieux dans ses actions comme dans ses discours, et qui, ambassadeur À la cour de Louis XIV et à celle de la rei-
Indi le più nobili magistrature percorse e le più splendide legazion sostenute, già mecenate dell’arti belle e pri- ne Anne, y étala une telle magnificence qu’on disait que la majesté du Sénat vénilien voyageait avec lui, et qui
mo preside della nascente nostra Accademia avanti il Cicognara, fu benemerito ambascialore a Parigi. Nel remplit la dignité de doge avec tant de splendeur qu’ on le compara à un roi. Non-moins illustre fut son petit-
qual torno era ultimo ambasciator nelle Spagne il fratello Francesco, ch’ cbbe una medaglia al suo nome co- fils Almorò Ler Alois, chevalier, qui visita d’abord les principales cours de l’Europe, et Paris surtoul, où son
niala col motto: annona restitula, per avere aperti a sue spese dei fondachi di granaglie, e fatta cessare la ca- père était né et avait ele tenu sur les fonts baptismaux par Louis le Grand, qui lui avait donné son nom. Il
restia, quando fu podestà di Verona. E fu il medesimo Almorò, che albergava in questo palazzo a s. Stefano remplit ensuite les charges et les ambassades les plus importantes, et celle de Paris surtout, protecteur des beaux-
l celebre re di Svezia Gustavo III, che visitato avea ne’ suoi viaggi, e da cuì molto cortesemente fa accolto arts, et premier president de notre académie naissante, avant Cicognara. A la méme époque était ambassadeur
nel suo campo di Lunden: re umano e valente, illuminato e industrioso, cui punse desio di veder co’ suoi oc- en Espagne son {frère Francois en l’houneur duquel on grava une médaille avec ces mots: annona restituta,
chi la meravigliosa città, non pago di avere salutato Parigi. Kd era regale lo sfarzo, e sì cospicua la magnifi- parce qu'il avait ouvert À ses frais des magasins de blé, et fait cesser ainsi la famine qui deésolait Vérone, dont
cenza, che rimase memoria, avere ai Pisani costato una gran festa da ballo e un suntuoso banchetto trenta e | était maire. Ce fut lui aussi qui regut dans ce palais le célèbre roi de Suède, Gustave 111, qu’ il avait visite
più mila ducati. E vide allora il monarca la fiorente biblioteca Pisani, sempre al pubblico aperta, per copia di dans ses voyages et qui l’avait regu fort gracieusement Àà son camp de Lunden: roi humain et vaillant, éclairé et
volumi, per rarità di edizioni famosa, rieca di sceltissime opere francesi, inglesi e spagnuole, e cospicua per la actif, qui voulut voir de ses propres yeux celle merveilleuse Venise, non-content d’ avoir visité Paris. La magni-
nobiltà degli armadi, con ornamenti ed intagli. Vide il prezioso museo di medaglioni e monete, e la serie dei ficence que les Pisani deployèrent en celte occasion fut si grande qu’on dit qu’ un grand bal et un somptueux
ritratti di tutti i dogi, dei cinque veneti papi, e altrettanti cardinali patriarchi, dipinti ad olio sul rame dal ce- banquet leur cottèrent plus de 30,000 ducats. Ce monarque visita alors la bibliothèque Pisani, toujours ouverle
lebre Maggiotto, e la raccolta d’impronti in zolfo, tratti da cammei e pietre intagliate; del qual museo fu l’a- au public, fameuse par le grand nombre des livres et la rareté des éditions, riche en bons ouvrages frangais,
bate Laste prefelto, amico del Facciolati, come bibliotecario il censor Bonicelli, che della biblioteca diede in anglais et espagnols, et citée par la richesse de ses tablettes, ornées de sculplures. 11 vit aussi le beau meédailler
luce, con tre tomi d’ illustrazioni, il catalogo: vide la galleria di quadri, e gli otto gruppi di marmo, opera del et la collection de portraits de tous les doges, des cinq papes véneliens et d’autant de cardinaux et de patriar-
padovano Bertossi, e le stanze delle moderne stampe, specialmente inglesi, ove brillavan le opere di più eccel- ches, peints à l’huile sur cuivre par le celèbre Maggiotto, et le recueil d’ empreintes en soufre de camées et de
lenti incisori degli ultimi tempi, Wolet, Bortolozzi, Morghen, Volpaito e Schiavonetti, la maggior parte innan- pierres gravées. L’abbe Laste, ami de Facciolati, fut directeur de ce musée, et la censeur Bonicelli, bibliothécaire,
zì alla lettera. È ridente ancor delle avite, e venete glorie, per tante pompose comparse di procuratori ne’mae- publia en trois volumes le catalogue illustré de la bibliothèque. Il visita la pinacolhèque et les huit groupes de
stosi recinti, veniva questo palazzo trascelto ad albergare il principe Eugenio, e la principessa Amalia di Ba- marbre, ouvrage du padouan Bertossi, et les salles des estampes modernes, et surtont anglaises, qui renfermaient
viera sua sposa, nell’ occasione del primo festivo ingresso sulle lagune, come Vice-Re d’ Italia, e arcicancelliere les ouvrages des plus illustres graveurs de ces derniers temps, tels que Wolet, Bortolozzi, Morghen, Volpato et
di stato. Si formò allora sul canal grande una riva: tulte di ghirlande si cinsero le colonne degli atri; ardeano Schiavonetti, presque tous avant-la-lettre. Et, plein encore des glorieux souvenirs de cette {famille et de Venise,
sui doppieri pensili a profluvio le cere; splendeano da ogni angolo in ogni sala i cristalli e gli specchi; tutto illustré par un grand nombre de procurateurs, ce palais fut destiné à loger le prince Eugène et la princesse
era a giorno illuminato, quasi a far vedere ivi non favolosa la reggia antica della gloria. Però allofà il gover- Amelie de Bavitre sa femme, lors de sa première venue à Venise, en qualité de vice-roi d’Italie et d’archi-chan-
no caduto, non fu dei Pisani la spesa, quale incontrarono nel 1582 sul Brenta, ospitando, reduci da Venezia, celier de l’Etat. On eleva alors un quai sur le grand-canal ; on enlaca de guirlandes toutes les colonne du ve-
i duchi del Nord, in quel palazzo di Strà, degna abitazione di ogni più gran sovrano del mondo, anzi dei re stibule; les bougies répandaient de toutes parts des torrenis de lumière; les cristaux et les glaces resplendissatent
maraviglia, che per trecento e ventitremila ducati dalla corona acquistossi. E là fu scarso tempo a que’ prin- parlout ; le palais entier était illuminé a giorno, comme pour vérifier la fable du palais de la Gloire. Seulement,
cipi un'ora, per ammirare soltanto i dipinti del Tiepoletto, di Fabio Canal, di Jacopo Guarana, e i lavori di la républiqne n’existant plus alors, les Pisani ne firent «point les frais de ce luxe, comme ils l’avaient fait en
architettura del Visconti, del Casa, del Frigimelica, del Danieletti, e le suppellettili e i marmi, la ricca slavza 1782 lorsqu’ils hébergèrent les ducs du Nord dans leur palais de Strà, sur la Brenta, habilation digne des
chinese, e le sale con profusione d’oro e di stucchi, i cristalli, gli addobbi, e le intagliate bizzarre mobilie, di plus grand souverains, ou plutòt objet de surprise pour les souverains mèmes, achétée pour 323,000 ducats par
cui soltanto una parte divenne proprietà della Corona per il prezzo di quaranta migliaia di franchi, poichè l’empereur. Une heure ne suffit certes done pas pour que ces princes pussent y admirer seulement les peintures du
Ì ultima misura fu questa della veneziana grandezza, che quanto era ad uso privato degno apparisse delle reggie Tiepoletto, de Fabius Canal, de Jacques Guarana, et les ouvrages d’ architecture du Visconti, de Casa, de Fri-
imperiali. Laonde non basta, che della magnificenza di questa casa lutte ne parlin le storie, ma bisogna qui »imelica, de Danieletti, les marbres, la riche pièce chinoise, et les salles ornées en abondance de dorures et de
trasportarsi per vederne il teatro, magion vera, e a pien diritto di principi, se vuolsi originato il lignaggio dai stucs, les cristaux, les tentures, les meubles bisarrement sculptés, dont une portion seulement fut achetée par
Pisoni antichi di Roma, risalenti a Calfurnio, figlio di Numa Pompilio; onde, vantando i Pisani un nuovo l’empereur, au prix de 40,000 francs. Le dernier caractère de la grandeur vénitienne consista en effet à rendre les
Manlio nel solo Vittore, possono dirsi le loro gesta romane, come fu romano il lor fasto. objets destinés aux simples particuliers dignes des Souverains. Il ne suffit donc pas pour se former une juste idée de
la magnificence de cette maison, de lire notre histoire qui en parle à chaque page; il faut se rendre dans cette
GiAnJACOPO NOB. FONTANA, digne sejonr des princes; à bon droit, si l’ ancienne souche des Pisoni, comme on le dit, est originaire de Rome,
et remonte à Calphurnius, fils de Numa Pompilius; de sorte que les Pisani possédant un autre Manlius dans
leur Victor, on peut dire que leur faste fut vraiment romain aussi bien que leurs exploits.
CrILANOVICH-LEOPOLD.