190 LES MERVEILLES CELESTES.
iu dans les temps postérieurs qu’on reconnut définitivemen t Lun
Ii | l'identité de ces deux astres qui, comme Castor et Pollux, deri
I auxquels ils ont été assimilés, ne paraissaient jamais en- et se
Hi semble. On lui garda son nom du soir : Mercure. de p
que
Dans l’océan de flammes incessamment plongé, ena
toulant sa masse obscure en un orbe allongé,
Divers dans ses aspects, Mercure solitaire
Erra longtemps peut-étre inconnu de la Terre.
Cependant quand, le soir, le soleil moins ardent
Laissait le crépuscule éclairer l'oecident,
Au bord de l'horizon une faible lumière
Semblait suivre du dieu l’éclatante carrière.
Danc.
Première planète du système, Mercure reste toujours
absorbée dans le rayonnement royal du prince radieux ;
aussi, comme les courtisans, elle se prive de son indivi-
dualité pour se confondre dans la personnalité de l’astre-
roi. Elle n’y gagne rien, comme vous voyez, elle y perd
méme beaucoup, attendu qu'elle n'a pas eu l'honneur
d’être connue des fondateurs de l'astronomie. Copernic
désespéra de jamais la voir : « Je crains, disait ce grand
homme, de descendre dans la tombe avant d’avoir jamais Pa
decouvert la planete. » Et, en effet, celui qui avait trans- rieu
formé le système du monde, et pris en main chacune des cure
planètes pour les placer autour du Soleil, mourut sans celle
avoir vu la première d’entre elles. Galilée put l’observer, plus
grâce aux lunettes qui venaient d’être inventées ; mais on tene
ne peut encore dire qu'il l'ait connue suffisamment, puis- nôtre
qu'il lui fut impossible de jamais distinguer ses phases. mang
Les adversaires du nouveau système opposaient précisé- dit s
ment aux premiers astronomes, Copernic, Galilée, Kepler, et le:
l'absencedephases chez les planétes Mercure et Vénus. Car, natu
disaient-ils, si ces planétes tournaient autour du Soleil, qui
elles changeraient d’aspeet à nos yeux, comme le fait la la pl