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terrestre
avait vu
blanche
première
Peut-être
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lle habi-
ceux qui,
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ginal :
VENUS. 105
Quelques esprits de mauvaise humeur ont prétendu que,
si Vénus est belle de loin, c'est qu'elle est fort affreuse de
prés. Je vois d'ici mes jeunes lecteurs et mes aimables
lectrices, et je suis sür que pas un d'entre eux, et surtout
que pas une d'entre elles, n'est de cet avis-là : on peut
être beau de près comme de loin, n'est-ce pas? Ce n'est
pas vous qui me contredirez. Ayons done la gracieuseté
de reporter à Vénus ce que nous disons entre nous, et
soyons assurés que non-seulement elle est fort belle de
loin, mais encore ravissante de près.
En effet, toutes les magnificences de la lumière et du
jour dont nous jouissons sur la Terre, elle les possède à
un plus haut degré. Elle est enveloppée, comme notre
globe, d’une atmosphère transparente au sein de laquelle
se combinent mille et mille jeux de lumiére. Des nuces
s'élévent de l'océan tumultueux et portent dans le ciel la
diversité de leurs nuances neigeuses, argentées, dorées,
empourprées. A l'horizon du matin et du soir, quand l'astre
éclatant du jour, deux fois plus grand qu'il ne parait de
la Terre, lève à l'orient son disque énorme et se penche
le soir vers l'hémisphére occidental, le crépuscule déve-
loppe ses splendeurs et ses magnificences. D'ici, nous assis-
tons par le télescope à ce lointain spectacle, car nous dis-
linguons clairement l’aube et le déclin du jour dans les
campagnes de Vénus.
Le jour et la nuit y sont à peu prés de méme durée
que sur la Terre : la période diurne de rotation de la
planète est de 25 heures 21 minutes 7 secondes ; c’est
par conséquent 35 minutes de moins qu'ici. Mais entre
l'hiver et l'été, il y a une différence plus grande encore
que chez nous entre l'intervalle qui s'écoule du lever
au coucher du soleil et celui qui sépare son coucher de
son lever, car ce globe est plus incliné que le nótre sur le
plan de son orbite. C’est cette inclinaison qui constitue,
sur cette planète comme sur la Terre également, la varia-