uissants
; le pro-
Fig. 49. — Variations des anneaux de Saturne.
que une
tte nou-
)), j'ob-
SATURNE. 221
serve Saturne au telescope, et je remarque que ses
anneaux se présentent précisément dans leur position la
plus ouverte, comme on le voit dans cette figure. Ils vont
ensuite se refermer jusqu’en 1877, où ils offriront à peu
près le même aspect qu’en 1848. |
Saturne n'a pas été favorisé des anciens poêtes, qui ne
se doutaient en aucune façon de sa grandeur et de sa
richesse. Situé à la dernière limite du système planétaire,
et en marquant la frontière jusqu’à l’époque de la décou-
verte d'Uranus, il passait pour le plus froid et pour le plus
lent de tous les astres. C'étaitle dieu du temps, détrôné
et relégué dans une sorte d'exil. Malheur à ceux qui nais-
saient sous son influence! Si au moment de la naissance
il se trouvait dans le signe zodiacal du mois, les nouveau-
nés n'avaient plus qu'à demander à rentrer dans le néant.
Pendant mille ans un nombre considérable d'hommes sé-
rieux ajoutèrent foi pleine et entière aux tireurs d'ho-
roscopes, abusés eux-mêmes dans l'ignorance et souvent
de bonne foi. Ces idées, heureusement évanouies à la
lumière des sciences, sont trop curieuses pour que je ne
vous en donne pas un petit spécimen.
Écoutez, par exemple, un astrologue* qui écrivait en
1574 les facéties suivantes : « Saturne est au septième
ciel. Il fait les gens rustiques ; signifie les paisans, ma-
nœuvriers et mercenaires ; fait les gens maigres, solitaires
et resveurs, qui en se promenant regardent la Terre; il
signifie aussi les vieillards courbez, les juifs et les men-
diants, les servans, faitnéantz, gens méchaniques et de
basse condition, et fait la cherté, la glace et l’épidémie :
bref, il n’a aucune ‘clarté, sinon celle que les autres lui
départent. » Voilà pour les conditions ; mais ceci n’est
rien à côté de l’influence de cette malheureuse planète
sur les maladies.
! Fa Taille de Boudaroy, Géomancie abrégée.