222 LES MERVEILLES CELESTES.
« Saturne, dit la Martiniere, est une planete pesante,
diurne, séche, nocturnale et malveillante, à qui l'on attri-
bue les fiévres longues, quartes et quotidiennes, les in-
commodités de la langue, des bras et de la vessie, la para-
lysie universelle, les gouttes, les tubes, les abcés.
apostumes, obstructions de foye et de la rate, la jaunisse
noire, les cancers, polipes, les maladies des intestins,
ccmme sont les coliques venteuses, pituiteuses, les hémo-
roides douloureuses, les hernies, les varices, cors aux
pieds, crachement de sang pulmonin, appétit canin, diffi-
culté de respirer, sourdites, pierres tant aux reins qu'à la
vessie, l'épilepsie, alopécie, opiasie, cachexie, hydropysie,
mélancolie, lépres, et autres maladies provenant des hu-
meurs sales et pourries... (je ne veux pas tout citer). Ceux
qui sont nés sous sa saison sont mélancholiques et pitui-
leux. »
Le bon Saturne ne se doute guére d'avoir causé. de pa-
reilles infortunes aux habitants de la Terre. Espérons,
pour notre réputation là-bas, que les astrologues de Sa-
turne n'auront pas usé de représailles, car alors, de quels
maléfices ne nous accuserait-on pas ? Mais nous avons une
bonne raison de croire que nous ne sommes pas mal vus
des Saturniens; cette raison (qui ne nous fait pas grand
honneur du reste), c'est que de Saturne on ne voit pas la
Terre, parce que notre globe est trop petit et qu'il est ca-
ché dans le Soleil.
D'après un auteur plus singulier encore, on peut faire
venir le... diable chez soi, en l'appelant un samedi, le
jour du sabbat, consacré à Saturne, par une formule ca-
balistique extrémement longue et extrémement difficile à
prononcer, et en offrant à Saturne un parfum composé
par la préparation suivante : « Mélangez de la graine de
pavot, de la graine de jusquiame, de racine de mandra-
gore, de poudre d'aimant et de bonne myrrhe ; pulvérisez
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