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LES MERVEILLES CÉLESTES.
sistait principalement son action ; mais il parait que eeux
auxquels elle présidait étaient de fort heureux mortels.
Ces idées bizarres et erronées sur une prétendue in-
fluence des planètes, et toutes celles qui constituent le
vaste domaine astrologique, avaient pour cause la super-
stition de l’homme, qui est toujours entraîné vers le mer-
veilleux, et son orgueil qui lui représentait l'univers
comme formé tout exprés pour lui. Tant que régna l'an-
cien systéme du monde, fondé sur les apparences, l’homme
fut en proie à cette erreur malsaine. Le flambeau de la
vraie science, de la science fondée sur l’observation rai-
sonnée et sur le caleul, était seul capable d'apporter
quelque lumière au sein de ces ténèbres, et de les dissiper
à mesure que l'homme s'éléverait davantage dans la con-
naissance véritable. Ce sera le plus grand titre de gloire
pour les siècles qui viennent de briller, d’avoir délivré
l'esprit humain de ces illusions et d'en avoir à jamais
triomphé. Souvent, à ces époques où la vie de l’homme
était si facilement sacrifiée, astrologues, alchimistes, sor-
elers, furent brûlés vifs, pendus, roués, décapités, écar-
telés ou suppliciés par de longues tortures, pour avoir fait
une prédiction mal reçue. Je pourrais aligner ici quel-
ques centaines de sorcières brûlées pour de prétendus
maléfices ou pour des profanations qui avaient bien plutót
pour cause leur crédulité que leur méchanceté, d’astro-
logues pendus ou noyés selon le bon plaisir des princes,
de chercheurs de pierre philosophale exécutés pour avoir
fait pacte avec le diable ; mais ce n’est pas ici le lieu, et
en parlant d'astrologie au chapitre de Saturne, J'ai seule-
ment voulu profiter de la circonstance pour montrer une
fois de plus quelles actions de grâce on doit à la science,
et dans quelle profondeur on pourrait craindre que l’homme
ne tombât un jour, si jamais le flambeau des sciences
venait à s’éteindre.
Le monde de Saturne mérite mieux de notre part. Non-
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