Full text: Les merveilles célestes

     
    
  
   
   
   
   
  
   
     
  
  
   
   
   
  
  
  
  
   
  
  
   
   
  
   
  
  
   
  
  
   
   
   
   
  
  
  
   
      
    
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NEPTUNE. 235 
basée sur une loi empirique bien connue, nommée la loi 
de Bode, mais qui fut émise pour la première fois par 
Titius. Cette loi, c’est celle-ci. À partir de 0 écrivez le 
nombre 3, et doublez successivement : 
0 3 G 12 24 48 96 192 384. 
Augmentez de quatre chacun de ces nombres : 
4 T 10/16 28 53 100 196 388 
Or, il arrive que ces chiffres représentent les distances 
successives des planètes au Soleil, même des petites pla- 
nètes, qui n’étaient pas connues à l’époque où cette loi fut 
promulguée pour la première fois. L’orbite de Mercure est 
marquée par le nombre 4, celle de Vénus par 7, la Terre 
par 10, Mars par 16. Le chiffre 28 désigne l'orbite moyenne 
des astéroïdes. Jupiter est marqué par 52, Saturne par 100 
et Uranus par 196. On paraissait done avoir, par cet ac- 
cord, un droit légitime de placer la nouvelle planète à la 
distance de 388. Or, la distance réelle de Neptune n’est 
que de 300 ; et c’est à cette irrégularité de la série à par- 
tir d'Uranus que l’on doit le désaceord qui existe en réalité 
entre les éléments de la prédiction théorique de Neptune 
et ceux donnés par son observation ultérieure. 
C'est que cette formule n'est pas, comme celle de l'at- 
iraction, l'expression de la force intime qui gouverne les 
sphéres. Aprés que Kepler eut reconnu les trois lois fon- 
damentales que nous avons énoncées plus haut, Newton 
trouva le mode d'action de cette force universelle, à la- 
quelle on doit la stabilité du monde : « Les corps s'atti- 
rent en raison directe des masses et en raison inverse du 
carré des distances. » Dans l'immensité des vastes cieux, 
les soleils gigantesques de l'espace obéissent à cette for- 
mule, et dans l’humilité des actions qui s'opérent à la 
  
  
  
 
	        
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