240 LES MERVEILLES CELESTES.
donnons en quelques traits l'esquisse de ses passages
successifs prés de la Terre.
Comme les mondes planétaires, les cométes appar-
tiennent au système solaire et sont soumises à la domi-
nation de l’astre-roi. C’est la loi universelle de la gravi-
lation qui régit leur marche, c’est l’attraction solaire qui
les gouverne, aussi bien qu’elle gouverne le mouvement
des planètes et des modestes satellites. La remarque essen-
tielle à faire pour les distinguer des planètes, c’est que
leurs orbites sont très-allongees, et qu’au lieu d’être à peu
près circulaires comme celles des sphères célestes, elles
revétent la forme elliptique ; par suite de la nature de ces
orbites, la même comète peut s'approcher très-près du
Soleil et s’en éloigner ensuite à d’effrayantes distances.
Ainsi, la comète de 1680 (fig. 49), dont la période a été
évaluée à 5000 ans, se rapproche du Soleil à 57,500 lieues
seulement (environ 38,000 lieues de moins que la dis-
tance de la Lune à la Terre), tandis qu'elle s'en éloigne à
une distance de 32 milliards 500 millions, c’est-à-dire à
853 fois la distance de la Terre au Soleil. Le 17 décembre
1680, elle se trouvait à son périhélie, à son plus grand
rapprochement ; elle continue maintenant sa marche dans
les déserts extra-neptuniens. Sa vitesse varie suivant sa
distance à l’astre solaire. À son périhélie, elle parcourt
des milliers de lieues par minute ; à son aphélie, elle ne
parcourt plus que quelques mètres. La proximité où elle
se trouve du Soleil en son passage près de cet astre avait
fait penser à Newton qu’elle recevait une chaleur 28,000
fois plus grande que celle que nous éprouvons au solstice
d'été, et que cette chaleur étant 2000 fois plus grande
que celle d'un fer rouge, un globe de fer de méme di-
mension serait 50,000 ans à perdre entiérement sa cha-
leur. Newton ajoutait qu'en fin de compte les comètes fini-
raient par se rapprocher tellement du Soleil, qu'elles ne
pourraient plus se soustraire ^ la prépondérance de son
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