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LES COMETES. 245
« m'annonce. » Puis, me laissant à peine répondre quel-
ques mots, il reprit: « Il est une chose encore que tu
« tiens en silence, c’est qu’un changement de règne et la
« mort d'un prince sont annoncés par ce signe. » Et
comme j'attestais le témoignage du prophéte, qui a dit :
« Ne craignez point les signes du ciel comme les nations
« les craignent, » ce prince, avec sa grandeur d’âme et
sa sagesse ordinaires, me dit : « Nous ne devons craindre que
« celui qui à créé et nous-mêmes et cet astre ; mais comme
« ce phénomène peut se rapporter à nous, reconnaissons-
« le comme un avertissement du ciel. » Louis le Débon-
naire se livra, lui et sa cour, au Jeûne et à la prière, et
bâtit églises et monastères. Il mourut trois ans plus tard,
en 840, et des historiens ont profité de cette légère coïn-
cidence pour trouver dans l’apparition de la comète un
présage de cette mort. Le chroniqueur Raoul Glaber ajou-
tait plus tard : « Ces phénomènes ne se manifestent jamais
aux hommes dans l'univers sans annoncer sûrement
quelque événement merveilleux et terrible. »
La cométe de Halley apparut de nouveau en avril 1066,
au moment où Guillaume le Conquérant envahissait l'An-
gleterre. On a prétendu qu’elle avait eu la plus grande
influence sur le sort de la bataille de Hastings, qui livra
ce pays aux Normands. Un versificateur du temps, faisant
probablement allusion au diadème d’Angleterre dont Guil-
laume s’était couronné, avait proclamé dans un distique
« que la comète avait été plus favorable à Guillaume que
la nature à César : celui-ci n’avait pas de chevelure, Guil-
laume en reçut une de la comète. » Un moine de Malmes-
bury avait apostrophé la comète en ces termes : « Te voila
donc, te voilà, source des larmes de plusieurs mères! Ilya
longtemps que je ne t'ai vue, mais je te vois maintenant
plus terrible, tu menaces ma patrie d’une ruine entière! »
En 1455, la même comète fit une apparition plus mémo-
rable encore. Les Tures et les chrétiens étaient en guerre,