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LES COMÈTES. 245
rence d’un sabre recourbé, comme en 1456, jusqu’à celle
d’une tête confuse, comme dans sa dernière visite. Du
reste, elle ne fait pas excep-
tion à la règle générale, car
ces astres à l'aspect mysté-
rieux ont eu le don d'exercer
sur l'imagination une puis-
sance qui la plongeait dans
l’extase ou dans l'effroi. Épées
de feu, croix sanglantes, pot-
gnards enflammés , lances,
dragons, gueules, et autres dé-
nominations du méme genre,
leur sont données au moyen
àge et à la Renaissance. Des
cométes comme celle de 1577
paraissent du reste justifier
par leur forme étrange les
titres dont on les salue géné-
ralement. Les écrivains les
plus sérieux ne s'affranchis-
sent pas de cette terreur. C'est
ainsi que dans un chapitre
sur les Monstres celestes, le
célèbre chirurgien Ambroise
Paré décrit sous les couleurs
les plus vives et les plus af-
freuses la comète de 1528 :
«Cette comète étoit si horrible
et si espouvantable et elle en-
gendroit si grand terreur au
vulgaire, qu'il en mourut au-
Fig. 50. — Cométe de 1577.
cuns de peur; les autres tombérent malades. Elle apparois-
soit estre de longueur excessive, et si estoit de couleur de
sang; à la sommité d'icelle, on voyoit la figure d'un bras