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LE GLOBE TERRESTRE, 274
trés-singulier à nos anciens voyageurs, qu’on accusa
d’abord de s'étre trompés dans leur calcul et d'avoir
perdu le fil de leur almanach: Dampier étant allé à Men-
danao par l’ouest, trouva qu’on y comptait un jour de plus
que lui. Varenius dit méme qu'à Macao, ville maritime de
la Chine, les Portugais comptent habituellement un jour
de’ plus que les Espagnols ne comptent aux Philippines,
quoique peu éloignées ; les premiers sont au dimanche
tandis que les seconds ne comptent que samedi. Cela vient
de ce que les Portugais, établis à Macao, y sont allés par
le cap de Bonne-Espérance, en avançänt toujours du côté
de l'occident, c'est-à-dire en partant de l'Amérique et en
traversant la mer du Sud.
On voit par cette esquisse que la Terre, astre du ciel,
est réglée par ses mouvements planétaires, qu'il n’y a rien
d'absolu dans aucune de ces données de temps et d'espace,
que tout est relatif à la condition de chaque planète, et
que sur chacun des astres ces éléments diffèrent suivant
leur grandeur et les mouvements qui leur donnent nais-
sance. Mais, dira-t-on, sur quels fondements ces règles théo-
riques sont-elles établies, et qui nous prouve qu’au contraire
la Terre n’est pas le monde absolu, fixe, établi comme la
base du ciel, et que tous ces mouvements ne sont pas
réels comme ils le paraissent? Comment peut-on nous
prouver qu'il y a là une illusion de nos sens, et puisqu'on
ue raisonne que par l'observation, comment a-t-on su
qu'il n'y avait là que de simples apparences ?
Si vous voulez m’écouter quelques instants encore, vous
serez à ce sujet aussi bien convaineu que moi.