274 LES MERVEILLES CÉLESTES.
du globe. L'observation d'un navire en mer suffit pour
montrer cette courbure. Arrivé à la ligne bleue qui sem-
ble former la séparation du ciel et des eaux, le navire qui
s’éloigne paraît à ce moment posé sur l'horizon. Un peu
plus tard, il disparaît, non par le haut, mais par le bas.
La mer s’élève d’abord entre le pont et l'observateur; en-
suite elle cache les voiles basses ; les sommets des mâts
s’évanouissent les derniers. Un phénomène semblable se
produit pour l’observateur placé sur le navire : ce sont
les côtes basses qui disparaissent les premières pour lui ;
les édifices, les tours élevées et les phares sont les objets
qui restent le plus longtemps sur la ligne de visibilité.
Ce double fait démontre d'une maniére évidente la con-
vexité de la mer. Si c'était une surface plane, la distance
seule ferait perdre de vue un navire, et dans ce cas tout
disparaitrait à la fois, les voiles supérieures comme les
inférieures.
Il résulte de plus de ce méme ordre d'observations, que
la courbure de l'Océan est la méme dans toutes les direc-
tions.: or cette propriété n'appartient qu'à la sphére.
La convexité de la mer s'étend en terre ferme, Malgré
les inégalités du terrain, la surface des continents ne dif-
fère pas essentiellement de la surface des mers, car on
sait que les plus hautes chaînes de montagnes sont loin
de produire, sur la surface générale de la Terre, des pro-
tubérances comparables aux rugosités de la peau d'une
orange. Or la surface des fleuves qui coupent en tous sens
la terre ferme pour se réunir dans l'Océan est peu supé-
rieure au niveau de celui-ci, et peut étre considérée comme
la surface prolongée de la mer dans toute l'étendue des
continents... Les mesures barométriques sur la hauteur
des montagnes ont, d'un autre cóté, confirmé ce fait. Le
sol des continents s'éloigne donc peu de ce niveau et pré-
sente dans son ensemble une courbure entiérement pareille
à celle des eaux. Du reste, en terre ferme comme en mer,
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