160 LES METEORES
clinés en avant. Tandis que le front de l'ouragan la-
boure la mer ou le sol, la partie arrière se relève et
montre des trainées de nuages qu'on voit tourbillon-
ner d'une manière extraordinaire. De fortes dé-
charges électriques se produisent en méme temps et
annoncent la tin du cyclone.
Les typhons de l'océan indien sont précédés par
les mêmes signes et accompagnés par les mêmes
phénomènes que les cyclones de l’Atlantique, dont
ils ne diffèrent que par quelques particularités
sans importance. Dans la mer de Chine, les plus
forts- de ces ouragans sont nommés « tourbillons
de fer. »
L'épouvantable mer qu'ils soulévent, la formida-
ble violence du vent, soufflant dans des directions
opposées d'un côté à l’autre du disque, le calme
dangereux qui règne au centre et qui laisse le na-
vire immobile, sous le choc de vagues monstrueuses,
la pluie torrentielle, l’effroyable tumulte des élé-
ments, tout s’unit pour rendre la lutte impossible au
marin. C'est surtout perdant la nuit, au milieu de
profondes ténèbres, sous l’éclair livide ou dans
l'étrange lueur phosphorescente qui parfois enve-
loppe le navire, que l'horreur du spectacle défie
toule description. « Si les vents sont déchainés dans
une tempéte, dit un vieux marin, Thomas Fuller, ils
sont fous furieux dans les ouragans. » Dans son
Voyage à l'ile de France, Bernardin de Saint-Pierre
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