250 LES MÉTÉORES.
steppes, jusqu'au lac Baïkal, se répétait sur une ré-
gion parallèle plus méridionale et plus exposée au
desséchement.
« La production de la continuité entre les déserts,
dit Jean Reynaud en développant cette hypothèse*,
s'expliquerait tout naturellement par une des gran-
des lois de l'atmosphére : je veux parler du mouve-
ment habituel de l'air, d'Occident en Orient, dans les
zones tempérées. En supposant à l'origine des amas
de sable distincts, et disposés, comme le désert ac-
tuel, suivant une ligne peu écartée de la parallèle à
l'équateur, le sable, constamment jeté vers l'est par
le vent, aurait nécessairement fini par faire partout,
à partir de son point de départ, de longues traînées
allant rejoindre les trainées suivantes, et par réunir
ainsi tous les déserts primitifs en un seul. Ce dépla-
cement des déserts, cette extension continuelle de
leurs limites vérs l'est, du moins dans les zones
tempérées, est une chose certaine. La nature n’a
pas fixé le sable comme la mer, Dieu n’a pas dit
au désert en le créant : Tu n’iras pas plus loin. Ce
n’est pas l'Égypte du moins qui pourrait le mettre
en doute. Le vent chasse sur elle le sable du Sahara,
et il en a déjà jeté assez pour couvrir presque entiè-
rement les parties supérieures de la vallée du Nil.
Encore quelques siècles, et la Haute-Égypte sera en-
! Encyclopedie nouvelle.
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