256 LES MÉTÉORES.
grand nombre d’échantillons du sol recueillis sur
différents points de l'Afrique et de l'Amérique du |
Sud. Le résultat de ces recherches a été que nulle | 1
part, dans le premier de ces continents, ne se ren-
contrent les espèces d'infusoires reconnues dans les à
poussiéres, tandis que dans le second elles se trou-
| vent surles bords de l'Orénoque et de l'Amazone.
M Cette circonstance a vivement frappé le comman- ;
i dant Maury, qui a vu que les poussières peuvent í
| servir d'étiquettes pour indiquer les circuits faits par ‘
| les courants aériens, comme les bouteilles jetées s
| | à la mer par les navigateurs marquent le trajet des 4
M courants de l'Océan. [
| | La périodicité indiquée pour l'apparition des pous- S
| | sieres au cap Vert, doit tenir, selon Maury, au mou- d
| vement d’oscillation nord et sud de la zone des | h
| calmes équatoriaux, mouvement qui transporte la I
| | saison des pluies sur une certaine étendue de la sur- p
n face de l'Amérique. « À l’époque de l’équinoxe du T
| printemps, dit-il, la vallée du bas Orénoque est dans p
| la saison sèche; les marais et les plaines y sont p
| convertis en déserts arides; l'eau ya pourainsi dire s
| disparu et les alizés peuvent facilement entrainer la d
| poussière qui tourbillonne dans ces savanes desse- p
chées. Six mois plus tard, à l'équinoxe d'automne,
| Ja position des-zones de calmes et d’alizes a change;
| c'est une grande partie du bassin de l'Àmazone qui
est en proie à la sécheresse, et qui, à son tour, four-