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BRUME ROUSSE. 257
nira aux grandes brises de cette époque de l'année
la poussière organique que nous retrouvons dans
l'autre hémisphère. »
Humboldt fait bien comprendre comment la pous-
siére est soulevée dans ces ardentes plaines : «Quand
par un soleil vertical, sous un ciel sans. nuages, le
lapis d'herbe se carbonise et se réduit en poussiére,
on voit le sol durci se crevasser comme sous la se-
cousse de violents tremblements de terre. Si, dans
ce moment, des courants d'air opposés viennent à
s'entre-choquer, déterminant par leur lutteun mou-
vement giratoire, la plaine offre un spectacle étrange.
Pareil à un nuage conique dont la pointe rase le
sol, le sable s'éléve au milieu du tourbillon chargé
de fluide électrique; on dirait une de ces trombes
bruyantes que redoute le navigateur expérimenté.
La voûte du ciel qui paraît abaissée ne reflète sur la
plaine désolée qu’une lumière trouble et opaline.
Tout à coup l'horizon se rapproche et resserre l’es-
pace. Suspendue dans l’atmosphère nuageuse, la
poussière embrasée augmente encore la chaleur
suffocante de l’air. Au lieu de la fraicheur, le vent
d’est, balayant le sol embrasé, apporte une chaleur
plus ardente. »