LES MÉTÉORES.
PLUIES D'ENGRAIS
Nous avons encore à parler des poussiéres qui
flottent habituellement autour de nous, et que le
rayon lumineux nous fait apparaitre dans un espace
obscur en tourbillons d'étincelles.
A la poudre des chemins se mélent les débris de
lout ce dont nous nous servons, les parcelles de la
fumée de nos foyers, les particules provenant de la
décomposition des organismes. Ces matiéres ont une
grande importance qui a été signalée par de savants
agronomes. « Peut-être, dit M. Barral, serait-il juste
de dire que l'air, considéré dans l’état de pureté
que l’on réalise quelquefois dans les laboratoires,
frapperait la terre de stérilité; peut-être esl-il
nécessaire au maintien de la vie sur notre planèle
qu’une foule d’impuretés soient incessamment trans-
portées par les vents et les tempêtes, des lieux où
elles se produisent vers les terrains où des germes
les attendent pour être fécondées. »
Un grand nombre de sels, notamment le sel marin,
qui sont propres à fournir les éléments nécessaires
à la végétation, existent dans les eaux pluviales et
par conséquent dans l'atmosphére. Dalton a trouvé
157 milligrammes de chlorure de sodium (sel marin)
par litre, prés de Manchester ; M. Barral a constaté
qu’il y en a 4 milligrammes dans les eaux de pluie
je.
—— fom.