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PLUIES D'ENGRAIS. 259
de Paris. A mesure qu'on s'éloigne des côtes la pro-
portion de sel diminue, et tout porte à penser que
cette substance a été enlevée aux vagues de l'Océan
par les grands vents et emportée vers l’intérieur.
Des pluies salées sont souvent mentionnées dans les
ouvrages de météorologie ; Pline en cite plusieurs.
Quelquefois on a trouvé avec le sel l'iode et le brome
qui l’accompagnent dans les eaux de la mer.
Des particules de matières phosphorées se trou-
vent aussi dans l’air, enlevées sans doute, sous
forme de poussière, aux parties de la surface du
globe où le phosphate de chaux est abondant. Cette
poussière, entraînée par les pluies, contribue puis-
samment à la fécondité du sol. Chaque récolte de blé
enlevant près de huit kilogrammes de phosphore
par hectare, et l’apport atmosphérique étant beau-
coup moindre, on comprend comment les peuples
qui, comme les Arabes, ne fument pas leurs terres,
sont obligés, après avoir oblenu quelques maigres
produits, de les abandonner pendant plusieurs an-
nées, jusqu'à ce que les champs aient reçu les élé-
ments nécessaires à une nouvelle moisson. La mer,
qui, dans certaines circonstances et surtout pendant
les orages et les tempêtes, s'illumine de clartés
phosphorescentes dues à la présence d’innombrables
animalcules, doit aussi contribuer à la diffusion du
phosphore. Cette substance provient encore de la
putréfaction souterraine des matières animales, et