260 LES MÉTÉORES.
se répand dans l'atmosphère, au-dessus des maré-
cages, par ces mystérieux feux follets qui ont donné
lieu à tant de récits superstitieux.
BROUILLARDS SECS
Nous rattachons aux poussières atmosphériques
le phénomène des brouillards sees dû à des matières
très-fénues, mais non aqueuses, suspendues dans
l’atmosphère dont elles troublent la transparence.
Humboldt, sur le sommet du Silla, se trouva enve-
loppé d'un épais nuage qui lui dérobait la vue des
objets les plus rapprochés, sans que ses vétements
fussent devenus humides. L'hygrométre marquait le
plus haut degré de sécheresse.
En Suisse, on donne le nom de hále à une sorte de
fumée qui accompagne les vents du nord, pendant
l'été, et s'étend autour de l'horizon en masquant la
vue des Alpes. Elle est tantót grise, tantót rousse, et
le soleil, lorsqu'il parait au travers, a ume teinte
rouge sombre. La callina est une vapeur semblable
qui, en Espagne, donneau ciel une couleur plombée.
Dans le nord de l'Allemagne, certains brouillards
secs sont une véritable fumée produite dans les
champs par la combustion de la tourbe et autres ma-
tiéres végétales. De grandes surfaces s'allument sou-
vent spontanément dans les tourbières, et la quan-