272 LES MÉTÉORES.
logistes. Nous trouvons les traces de leurs ensei-
gnements, mélés aux plus étranges superstitions,
dans les fragments primitifs attribués à Orphée,
dans les poómes d'Homére, d'Hésiode et de Virgile.
Deux hymnes d'Orphée appellent les brises favo-
rables, les pluies bienfaisantes qui fécondent la
terre :
LES NUAGES
« Nuages aériens, voyageurs célestes, générateurs
de tous les fruits, vous qui renfermez dans votre
sein les trésors de la pluie, vous qui parcourez le
monde poussés par le souffle des vents, nuages fou-
droyants, enflammés, retentissants, qui tour à tour
répandez dans l’air un doux murmure ou qui faites
entendre l’affreux sifflement des tempêtes, je vous
supplie maintenant de verser sur la terre les pluies
propices qui fécondent les fruits. »
LES SAISONS
« Saisons, filles chéries de Jupiter et de Thémis,
la plus féconde des déesses ; vous qui nous comblez
de biens, saisons verdoyantes, fleuries, pures et
délicieuses ; saisons aux couleurs diaprées répan-
dant une douce haleine ; saisons toujours chan-
geantes, accueillez nos pieux sacrifices, apportez-