30 LES METEORES,
cette nature, tellement denses qu'on pouvait regar-
der le soleil à l’œil nu. Un brouillard semblable
couvrit presque toute l’Europe, pendant près d’un
mois, en 1785.
On lit dans le Journal du règne de Henri III : « Le
dimanche vingt-quatrième janvier 1588, s'éleva sur
cette ville de Paris et aux environs un si espais
brouillard, principalement depuis midi jusqu’au
lendemain, qu’il ne s'en est veu de mémoire
d'homme un si grand : car il estoit tellement noir
et espais, que deux personnes cheminans ensemble
par les rues ne se pouvoient voir, et estoit-on con-
traint de se pourvoir de torches pour se reconnoistre,
encore qu’il ne fust pas trois heures. Furent trou-
vées tout plein d’oyes sauvages et autres animaux
volans en l'air, qui estoient tombés en des cours de
maisons tous estourdis, qui volans s’estoient frappés
contre les maisons et cheminées. »
Un officier russe, M. Berg, parle d’une espèce de
brouillard qui paraît sortir de la mer dans les temps
orageux, et qu’il nomme fumée. Nous avons été plu-
sieurs fois témoins de ce phénomène, qu’il faut
peut-être attribuer en partie à l’action de l’électri-
cité. M. Peltier, dans un de ses savants mémoires,
distingue les brouillards en brouillards simples ou
non électriques, et en brouillards électriques. Il
explique l’état de ces derniers par les influences
combinées de la terre et des hautes régions de l'at-
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