12 LES MÉTÉORES.
l’été que dans les autres saisons, et qu'à peine tom-
bée elle s'évapore beaucoup plus vite, il en résulte
que tous les pelils ruisseaux diminuent, que quel-
ques-uns méme se desséchent tout à fait, et que
finalement les grands courants ne recoivent plus de
leurs affluents les tributs nécessaires pour une ali-
mentation convenable. Mais la nature, pour les
fleuves qui lui ont paru dignes d’un arrangement
aussi recherché, a institué un genre particulier d'af-
fluents, qui donnent d’autant plus que les affluents
ordinaires donnent moins et réciproquement. Ce
sont les affluents qui sortent des glaciers; et l'on
voit tout de suite quels frais exigent de tels ruis-
seaux, puisqu'il faut nécessairement leur élever des
montagnes au-dessus des nuages pour qu'ils y puis-
sent prendre leur source. Il n'y a que des terrains
exhaussés jusque dans ces prodigieuses hauteurs
qui soient en position d’amasser en hiver assez de
neige et de glace, et d'en conserver suffisamment
durant l’été, en ne la laissant fondre que peu à peu.
De la sorte, que l’été soit chaud et ardent, il aura
beau se trouver d’une sécheresse désespérante pour
les ruisseaux de la plaine, il ne fera que fondre avec
plus d’activité les dépôts de glace accumulés au
point de départ; et par conséquent les ruisseaux
des montagnes prendront leurs crues précisément
dans le moment où les autres seront au plus bas.
Au contraire, au printemps, à l'automne, dans une
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