78 LES MÉTÉORES
point de vue purement météorologique les phéno-
ménes que présentent les glaciers, nous verrons
qu'il n’est point téméraire de soutenir qu’il viendra
un temps où l’on pourra conclure des modifications
d’un glacier à celles de l’atmosphère et vice versd.
Mais pour établir ainsi d'une manière positive le lien
qui unit la météorologie et la physique du globe, il
est à désirer que l’on fasse de longues séries d'obser-
valions météorologiques dans le voisinage des gla-
eiers, afin de mettre en rapport les deux ordres de
phénomènes. »
Avant de faire connaître quelques-unes des modi-
(icalions indiquées dans ce passage, nous devons nous
arrêter brièvement sur la formation des. glaciers,
qui est le point de départ des observations recom-
mandées par M. Ch. Martins.
Lorsque pendant l'été les nuages se dissipent, après
les pluies d'orage qui tombent dans la plaine, on
voit les sommets des montagnes blanchis par une
neige récente, qui fond très-vile sous le soleil, mais
qui reste sur les plus hautes cimes, dans la région
des neiges éternelles, jusqu'à une limite inférieure va-
riable suivant la contrée et l’exposition. Cette limite,
tracée sur une chaîne étendue, paraît à peu prés ho-
rizontale; mais sur certains points, dans le fond des
vallées, on voit les glaciers descendre, comme des
trainées blanches, jusque dans la plaine. Georges
Altmann, dans son Traité des montagnes glacées de la
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