160 LES BALLONS.
allume mon fourneau, je saluai les Spestatours, qui me
répondirent de la manière la plus flatteuse ; j’eus le temps
d'observer sur quelques visages un mélange d'intérét,
d'inquiétude et de joie.
« En continuant ainsi notre marche ascensionnelle, je
m'aperçus qu’un courant d’air supérieur opposé au nôtre
faisait pencher la montgolfiére; voulant éviter le feu,
jengageai M. Proust à marcher huit à dix minutes hori-
zontalement: puis, augmentant la chaleur, nous nous éle-
vàmes; le volume des objets diminuait sensiblement et
nous mettait en état d'apprécier assez exactement notre
éloignement ; alors la montgolfiére fut distinguée de la
capitale et des environs. L'élévation à laquelle nous étions
déjà parvenus faisait eroire au plusgrand nombre que nous
planions sur leur téte.
© Arrivés dans les nuages, la terre dian entiérement
a nos yeux; un brouillard épais semblait nous envelopper,
puis un espace plus clair nous rendait la lumière ; de nou-
veaux nuages, ou plutôt des amas de neige, s’amonce-
laient rapidement sous nos pieds, nous étions environnés
de toutes parts; une partie tombait perpendiculairement :
sur les bords extérieurs de notre galerie qui en retenait
une assez grande quantité; une autre se fondait en pluie
sur Versailles et sur Paris; le barométre était des-
cendu de 9°, et le thermomètre de 16°. Curieux de con-
naître la plus grande élévation à laquelle notre machine
pouvait atteindre, nous résolümes de porter au plus haut
degré la violence des flammes, en soulevant notre brasier,
et soutenant nos fagots sur la pointe de nos fourches.
« Parvenus aux plus hautes de ces montagnes glacées, et
ne pouvant plus rien entreprendre, nous errâmes quelque
temps sur ce théâtre plus que sauvage ; théâtre que des
hommes voyaient pour la première fois. Isolés et séparés
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