Full text: Les ballons et les voyages aériens

     
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
   
   
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
   
  
    
  
162 LES BALLONS. 
lensemble des verdures et des gazons qui embellissent 
nos parterres. Ces merveilleux tableaux, qu'aucun peintre 
ne peut rendre, nous rappelaient les métamorphoses mi- 
raculeuses de fées ; avec cette différence, que nous voyons 
en grand ce que l'imagination la plus féconde n avail pu 
créer qu'en petit, et que nous jouissions de la réalité de ce 
qu'aurait enfanté le mensonge; c est dans cette charmante 
position que l’âme s’élève, que les pensées s exaltent et se 
succèdent avec la plus grande rapidité. Voyageant à cette 
hauteur, notre foyer n’exigeait plus de grands soins, et 
nous pouvions facilement nous promener dans la galerie. 
Mon ardent coopérateur changea plusieurs fois de poste : 
nous étions aussi tranquilles sur notre balcon que sur la 
terrasse d’une maison, jouissant de tous les tableaux qui 
se renouvelaient continuellement, sansnous faire éprouver 
de ces étourdissements qui effrayent une infinité de per- 
sonnes. 
« L'action que j'avais portée dans mes travaux ayant 
cassé ma fourche, j'allai au magasin m'armer de nouveau. 
Nous nous rencontrames avec M. Proust, mais la montgol- 
fière étant très-bien lestée, ne s’inclina que d'une manière 
presque insensible, d'où nous conclûmes qu il fallait at- 
tribuer à la mauvaise construction ou à la frayeur des 
voyageurs les accidents annoncés avec tant de pompe dans 
quelques journaux. Les vents, quoique trés-considérables, 
emportaient notre bâtiment sans nous faire éprouver le 
plus léger roulis, nous n'apercevions notre marche que 
par la vitesse avec laquelle les villages fuyaient sous nos 
pieds; en sorte quil semblait, à la tranquillité avec la- 
quelle nous voguions, que nous étions entraînés par le 
mouvement diurne ; plusieurs fois nous cherchâmes à nous 
approcher de la terre, jusqu'à distinguer les üeclaations 
qu'on nous adressait el auxquelles il nous eût été facile 
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