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164 LES BALLONS.
possession du nouvel empire ; nous avons vu la noblesse
tendre la main à l'humble travailleur et solliciter la faveur
d'une ascension aérienne. Le roi avait adressé des lettres
de noblesse aux frères Montgolfier; l'invention merveil-
leuse était devenue une véritable affaire d'État. Les princes
du sang, les grands de la cour se faisaient un honneur
de compter au nombre de leurs amis un aéronaute cé-
l^bre.
Le futur Charles X et le pére de Louis-Philippe s'es-
sayèrent l'un et l’autre dans les premières tentatives de la
navigation aérienne. Le char de l’État chancelait, et c’é-
tait à peine changer d’équil bre que se confier au précaire
char aérien. Les chimistes Alban et Vallet construisirent
dans leur fabrique d’acide sulfurique à Javelle leur ma-
gnifique aérostat le Comte d'Artois, et le comte d’Artois
lui-même s'éleva plusieurs fois dans cette machine encom-
pagnie de nombreuses personnes de tout rang.
Déjà à Saint-Cloud, le duc de Chartres, depuis Philippe-
Syalite, avait exécuté, le 15 juillet 1784, avec les frères
tobert, une ascension qui avait mis à de terribles épreuves
le courage des aéronautes. Le ballon à gaz hydrogène et
de forme oblongue, qui mesurait 18 mètres de hauteur
sur 12 mètres de diamètre, avait été construit suivant un
système imaginé par Meunier. Pour suppléer à l’emploi de,
la soupape, on avait disposé dans l’intérieur du grand
ballon un autre globe beaucoup plus petit et rempli d'air
ordinaire, d'aprés cette supposition que, parvenu dans une
région élevée, l'hydrogéne se raréfiant par l'effet de la di-
minution de pression extérieure, devait comprimer le
petit globe intérieur, et faire sortir une quantité d'air cor-
respondant au degré de sa dilatation.
A huit heures, les fréres Robert, Collin-Hullin et le duc
de. Chartres s'élevérent en présence d'une foule compacte
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