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es et dans
LES VOYAGES AERIENS. 167
les chansons de l'époque, cette plaisanterie de madame
de Vergennes qui, devancant méme l'ascension, disait que
M. le due de Chartres avait voulu se mettre au-dessus de
ses affaires.
117
SUITE DES VQYAGES. — L'ABBÉ DE CARNUS A RODEZ.
L'un de nos correspondants, M. Gray, professeur au
séminaire de Rodez, nous fit part, il y a quelques années,
de la lettre suivante de l’abbé de Lau sur le voyage
aérien qu’il entreprit le 6 août 1784. Il y a dans cette re-
lation des passages curieux que nous sommes heureux
d'offrir à nos lecteurs et qui présentent sous un nouveau
jour les impressions d'un voyage aérien.
« Le dév eloppement de la montgolfiére fut si rapide,
que l'on eüt pu croire qu'elle sortait toute gonflée d'une
large ouverture souterraine. L'air était calme, le ciel sans
nuage, le soleil trés-ardent. Nos combustibles et nos in-
struments sont mis dans la galerie; mon compagnon
M. Louchet est à son poste; je prends le mien : à huit
heures vingt-huit minutes, je fais lâcher les cordes ; nous
saluons Les spectateurs, et tandis que deux boîtes an-
noncent que nous allons partir, nous sommes déjà bien
au-dessus des édifices les plus élevés.
« Aux acclamations qui avaient précédé notre départ
succède un silence général. Les spectateurs, partagés entre
la crainte et l’admiration, l’æœil fixe, le corps immobile,
contemplent avidement la superbe machine qui s'élève
presque verticalement avec assez de rapidité et de la ma-
nière la plus pompeuse. Des femmes, des hommes s 'éva-
nouissent; d'autres lévent les mains aux ciel ; d’autres